« Au téléphone, se pressant, se bousculant, se déversant si rapidement, à peine perçus les mots s'envolent et disparaissent tels une volée de perdrix à la lisière d'une forêt obscure. Leurs traces fugitives nous plongent dans un doute amer : qu'a-t-il voulu me dire ?
Longtemps mâchés, malaxés, avant d'être alignés en ordre rigoureux sur le papier, les mots écrits pèsent lourdement dans leurs fondements. Ils instaurent une frontière solide, une déchirure définitive dans les lourdes tentures du temps.
Des lettres engagent, balisent le chemin de notre vie et le gardent intact, figeant tous ses méandres, toutes ses errances. Quand on les relit longtemps après, les mots endormis sortent de leur long sommeil, s'ébrouent. Ils renaissent,raniment nos pensées, nos émois dans leur fraîcheur primitive, posent et s'imposent, éblouissants, éternels. »
« Gordes, que ferons-nous ? Aurons-nous point la paix ? Aurons-nous point la paix quelquefois sur la terre ? »
Six siècles plus tard, les vers d’Olivier de Magny sont toujours d’actualité.
Comment vivre dans ce monde de guerres, d’angoisses, de souffrances, de brutalités ? En s’évadant par le rêve, par la recherche de la beauté dans la nature, dans les œuvres d’art. C’est le parti pris par Jacques Arné : chaque nouvelle, rythmée par une musique, foisonne de couleurs, d’odeurs, de parfums, de saveurs... Le sordide côtoie le sublime...
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