"...Le Game est né sous nos yeux, adolescent difforme de ses origines incertaines puis monstre adulte dévorant ses vestales. Du fond de ma coquille, sous la membrane de mon idiotie, je l'ai observé. Je me suis imposé de ne pas le servir, puis au fil du temps, j'ai réalisé sa monstruosité. J'ai compris les raisons qui ont fait qu'un jour, j'ai pressenti qu'il ne fallait pas passer la balle à Kougloff et souhaité retourner dans le cocon originel. J'ai réalisé la stupidité qu'il y avait à idolâtrer ces hommes qui avaient fait de la dispute d'une balle, l'affaire de notre vie.
Ce n'était, autrefois, bien avant que je ne le serve, qu'un simple jeu, une détente pour l'esprit, un exercice pour le corps..."
Peuk aurait-il dû passer la balle à Kougloff ?
Hanté par l'importance démesurée prise par le sport en général et par le football en particulier, Bernard Chatelet imagine, à partir de cette question-leitmotiv lancinante, la société à venir soumise à la loi du "Game", à l'uniformisation des modes de vie et des esprits.
Vision d'apocalypse rendue supportable par l'humour, tour à tour tendre et féroce, de l'auteur.
Est-il encore temps de réagir ou devra-t-on compter sur une intervention divine pour infléchir le cours inexorable de la décadence ?
Un roman à suspens, plaisant à lire et qui oblige à une réflexion approfondie sur notre devenir.
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Ce roman, écrit en 2003, est tristement visionnaire d'une société à la dérive.
"Je n'ignore pas les vertus du football auprès des jeunes quand il est enseigné par des entraîneurs éducateurs responsables. C'est bien pour que cette vertu soit préservée que je m'élève avec de plus en plus de véhémence contre les dérives qui font de ce sport, un abrutissement de masse de plus en plus inquiétant. Fric public, violence, trafics humains, idolâtrie de crétins par des crétins, surcouverture médiatique délirante... Panem circensis... L'importance prise par cette activité humaine dérisoire arrange... Passionnez-vous pour le foot, on s'occupe du reste. Dans ce roman, nous sommes en 2050, l'humanité ne vit plus que par le Game."
Bernard Chatelet
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