Hier soir j’ai frappé à la porte d’une maison où il y avait de la lumière. Une dame m’a ouvert. En m’excusant, je lui ai demandé si je pouvais recharger mon portable pour appeler mes enfants. Elle a souri et m’a laissé entrer... J’ai rencontré de tout durant ce voyage et le moindre geste de sympathie est un petit miracle. Elle était attablée avec son mari et ses trois enfants. Pendant que le téléphone chargeait, ils m’ont offert le repas, puis la goutte. J’avais déjà mangé avec le groupe mais je sentis qu’il serait impoli de refuser. Le monsieur est agriculteur en association avec son fils. Son épouse travaille à l’hôpital de la ville voisine. Ils sont pleins de pitié pour les migrants qui s’entassent devant chez eux. Pour l’instant, la guerre est passée à côté de leur village mais on ne sait jamais. Ils sont outrés de la décision des Suisses. Depuis un mois ils voyaient passer les réfugiés. Ils les aidaient comme ils pouvaient mais les marcheurs avaient peu de besoins. Les choses ont brutalement changé.
Très impliqué dans l’aide aux réfugiés, Marc Rey, pour mieux comprendre, a imaginé être l’un d’eux, contraint de quitter son pays, sa région dijonnaise, dévasté par une guerre et de chercher un pays d’accueil.
Jour après jour, il décrit cet exode, les violences, les trahisons, la peur, les drames mais aussi la naissance de solides amitiés, la bienveillance, la solidarité., les difficultés d’intégration dans le pays d’accueil...
Dans un style dépouillé et réaliste, Marc Rey ne juge pas, il rapporte des faits et laisse le lecteur forger son opinion.
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